Contrairement à Morlaix, Châteaulin, Quimperlé, Quimper a échappé aux conséquences de l'épisode tempétueux de Noël. Seule l'école Victor-Hugo, a été endommagée par le coup de vent.
Le pic des débits d'eau a été atteint mardi à Quimper entre 10 h et 15 h selon les secteurs. Même si les flots sont restés plusieurs heures à un niveau très élevé, le centre-ville de Quimper n'a pas connu d'inondations importantes lors de cet épisode particulièrement sensible.
Alerte tardive
Les « prévisions météo, en dehors de quelques épisodes pluvieux, s'annoncent plutôt calmes jusqu'à vendredi nous a-t-on dit », indiquait mardi l'adjoint à l'urbanisme et au cadre de vie Daniel Le Bigot. C'est du côté de la rue de l'Hippodrome, en amont du centre-ville quimpérois que l'Odet a le plus débordé mardi matin, d'une quarantaine de centimètres. Les services techniques y ont installé un bâtardeau et fait pomper l'eau sur la chaussée. Le parking de La Providence a, lui aussi, été fermé quelques heures, jusqu'à 11 h 30, car le Steïr est sorti de son lit jusqu'au sentier piétonnier. La rue Auguste-Dupouy, au Moulin-Vert, a également été partiellement inondée tandis que de l'eau s'est infiltrée dans plusieurs caves en ville.« C'est vrai que ce que nous annonçait la météo hier soir était en deçà de la réalité si bien que nos services ne sont intervenus que mardi matin vers 7 h-7 h 30 au moment où ils ont reçu l'alerte. C'était un peu tard pour la rue de l'Hippodrome par exemple », a commenté l'élu.
Des résultats probants
Reste que ces débordements n'ont pas eu de conséquences, sur des sites habitués à ce genre d'événement. Les coefficients de marée (autour de 50) étaient aussi relativement faibles et n'ont donc pas impacté les autres lieux sensibles comme la rue René-Madec.On peut s'interroger sur la bonne tenue du site quimpérois par rapport aux autres villes d'estuaires. Les bassins de rétention en amont de la ville comme celui de la route de Brest étaient bien pleins, ce qui a sûrement limité les conséquences des fortes pluies.« Il faut y voir le résultat des travaux réalisés par la municipalité actuelle et celle d'Alain Gérard précédente, estime Georges Cadiou, président du Sivalodet. Ces résultats ne doivent pas endormir les Quimpérois, car les travaux réalisés, s'ils s'avèrent efficaces, seraient insuffisants dans le cas d'une crue équivalente à celle de décembre 2000. Sur le territoire de Quimper, l'essentiel des travaux a été réalisé. Il reste les ouvrages en amont. Le risque n'est donc pas éliminé ».
École Victor-Hugo : le toit d'une classe plié par le vent
Le vent a endommagé, dans la nuit de lundi à mardi, une partie du toit d'un bâtiment de l'école primaire Victor-Hugo, rue Alfred-de-Vigny. La couverture en aluminium s'est en partie soulevée et pliée sous l'effet du vent au-dessus de la classe de CM2, dans laquelle de l'eau de pluie, tombée en abondance, s'est engouffrée. Les services techniques ont installé une bâche d'environ 50 m² mardi après-midi, afin de mettre la salle hors d'eau.La classe a été vidée, le mobilier et le matériel entreposés dans un couloir. La classe de CM1 voisine a été visiblement épargnée par le sinistre. Mais, pour des raisons de sécurité, le bâtiment ne sera pas accessible à la rentrée de janvier. La Ville a trouvé, dès mardi, une solution de repli, transitoire, pour accueillir les élèves de cours moyen dès le lundi matin 6 janvier.
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