Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 21:23

Près de mille personnes ont assisté à l'hommage civil qui a été rendu, hier, à Michel Mazéas, à l'espace Jules-Verne. Un hommage sobre, digne, sans artifice. L'émotion était dans les discours et les chants.

 

131221-LT-Michel Mazéas s'en est allé...

 

> L'hommage de Monique Prevost
> L'hommage de Philippe Paul

 

 

« Il s'en est allé, immobile et froid, comme nous partirons tous. Mais sa trace aujourd'hui persiste ». C'est avec ces mots prononcés par Michel Mazéas lui-même, en 1988, lors de l'anniversaire de la mort du poète Georges Perros, que Monique Prévost, ancien maire, a entamé un long et poignant monologue, s'adressant au disparu. Elle a d'abord retracé sa vie d'homme, son enfance, sa mère ouvrière d'usine, son père marin-pêcheur. « C'est cette lignée de femmes et d'hommes, c'est ce sang de marins et d'ouvrières qui coulait dans tes veines qui ont forgé ton identité, qui t'ont inscrit profondément dans l'histoire de Douarnenez, qui ont fait de toi l'incarnation rare de cette ville qui t'a vu naître, grandir et mourir ».

Des anonymes,des personnalités

Dans un registre plus intime, Monique Prévost a évoqué avec tendresse sa rencontre entre la jeune institutrice qu'elle était et l'instituteur que Michel Mazéas a été aussi, avant d'être professeur. Puis est venu le récit de l'engagement pour la ville avec son complice Jean Peuziat... « Nous sommes dépositaires de la mémoire vivante que tu as été parmi nous. Tes discours résonneront dans nos mémoires, tes écrits resteront bien en vue dans nos bibliothèques et, surtout, nous qui restons, nous promettons de continuer ton combat pour un monde de paix plus juste, plus humain, plus fraternel et plus solidaire ».« Toi et moi, Michel, c'est une vieille histoire, a ensuite enchaîné le maire, Philippe Paul. Tout aurait pu nous séparer. En fait, tout nous rassemblait. Tu faisais partie de ces gens, rares, hors du commun, extraordinaires, que l'on croise dans la vie. On t'adorait ou, pour faire court, tu insupportais. Et tu le savais. Tu t'en amusais quelquefois. Je vois d'ici ton sourire... ». Philippe Paul a évoqué son chagrin, mais aussi « le bonheur d'avoir croisé ta route. Nous continuerons notre discussion, complices, plus tard, ensemble, et désormais d'une manière différente ».Dans la foule recueillie, de nombreux anonymes. Et des personnalités. Des anciens ministres, Ambroise Guellec, Kofi Yamgnane. Des militants communistes : le Brestois Louis Aminot, le Carhaisien Jean-Pierre Jeudy, le Quimpérois Piero Raneiro... Et nombre de ses « enfants », comme ceux des équipes successives de la MJC. Et, bien sûr, les personnalités politiques locales de tous bords. Et enfin, formant une garde émouvante et fière autour du cercueil, des délégations de la SNSM, dont il a fait partie, et des anciens combattants, dont il était. La cérémonie a duré une heure environ. Michel Mazéas a, ensuite, été inhumé dans l'intimité familiale, dans sa terre natale, à Ploaré.

 

Marie-Line QUEAU

 

 

                              

 

 

 


Propos injurieux : le sénateur-maire saisit la justice

Au conseil municipal, réuni hier soir, le sénateur-maire, Philippe Paul, a annoncé qu'il avait « informé, par courrier, le procureur de la République de Quimper des propos scandaleux publiés à l'encontre de Michel Mazéas », sur un site internet hébergé aux États-Unis.

Par communiqué, la fédération départementale du PCF, condamnait également ces écrits, parlant de « rejet fondamental des valeurs républicaines et humaines les plus élémentaires ».L'animateur de ce site a été récemment condamné à dix-huit mois de prison avec sursis, ainsi qu'à 17.000 € de dommages et intérêts pour « diffamation, provocation à la discrimination raciale et menaces de violence».

 


 

source: Le Télégramme (21/12/2013)

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 09:44

Le nazillon, prétendumment "nationaliste breton" Boris Le Lay récidive! Condamné à de multiples reprises pour incitation à la haine raciale, menaces de violences , diffamation, ce triste sire se réjouit mainteant en des termes scandaleux de la mort d'un homme! Et de quel homme,le dépassant de si loin!


Pour lui, "Michel Mazéas, l’ignoble pourriture communiste de Douarnenez, nous fait le plaisir de crever...(sic)" et d'ajouter de sa plume répugnante :"Avec lui disparait un des éminents représentants de la pourriture marxiste à Douarnenez. Chef de fil (sic) des ordures rouges qui profanèrent le corps du frère d’Anna Youennou en 1944 pour crime de patriotisme breton, nous souhaitons à cette charogne qu’elle disparaisse des mémoires douarnenistes, ce qui sera tôt fait chez les jeunes."


En 1944, jeune résistant Mich'Maz se distinguait de ces soi-disants "patriotes bretons"  , copiant la SS de l'occupant et traquant les maquis des vrais patriotes.


Ce provocateur n'est pas à prendre à la légère comme un dérangé folklorique. Son site internet, basé lâchement loin de la Bretagne et hors d'atteinte de la justice, répand tout un flot de boue nauséabond.


Cette fois, après s'en être pris à un sonneur dont le seul tort est d'être de peau noir, c'est aux "rouges" en la personne de Mich'Maz qu'il s'attaque!


Michel Mazéas, bretonnant par la plume et la parole, enraciné entre terre et mer à Douarnenez, fils de pêcheur et d'ouvrière de la conserve, fidèle entre tous à tout cet héritage ne méritait certes pas cet outrage de ce minable individu !


Pas plus que tous ses compagnons communistes ou pas , fidèles eux à l'esprit de résistance à l'oppression, à l'amitié entre les peuples, à la devise de la ville " Dalc'h Mad!"  .


Et n'en déplaise à ce nazillon, Mich'Maz restera longtemps dans la mémoire de la Ville!

 

 

La Section PCF de Douarnenez

20/12/2013

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 09:29
michel-mazeas.jpgMichel Mazéas, un homme debout:

Une déclaration d'Hugues Tupin

J'ai rencontré Michel Mazéas dans les années quatre vingt. Je suis entré en politique, par cette rencontre, de celle qui imprime une empreinte profonde dans l'argile de nos expériences, de nos engagements. 

L'empreinte de Michel est puissamment présente au cœur des Douarnenistes et bien au delà, par son œuvre pédagogique, son œuvre de bâtisseur, son œuvre visionnaire parfois. Cette empreinte est dans la Ville, belle et indélébile. Elle a modelé l'espace en respectant l'histoire. Elle a créé du lien entre les habitants, entre les quartiers. Elle a préparé l'avenir de Douarnenez et porté loin l'image de notre ville, de son patrimoine, de sa culture, de ses richesses, humaines et maritimes.

Michel ne naviguait pas en solitaire sur les flots quotidiens, il unissait les savoirs, les expériences, les talents et les envies pour bâtir, mieux et plus vite, les projets de Douarnenez. Michel était un décideur, de ceux qui réalise dans la conviction, de ceux qui peuvent cristalliser aussi, les oppositions. 

Michel était un homme debout, en permanence dans l'action. Sans doute, vogue t'il déjà sur les houles de la Mer d'Iroise.

Hugues Tupin

 

 

source:Section PCF de Douarnenez

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 14:01

131116-Conf-Michel-Etievent-29-11-n-1.jpg

131116-Conf-Michel-Etievent-29-11-n-2.jpg

Partager cet article
Repost0
20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 09:58

Le 18 aout 1936, Frederico Garcia Lorca fut assassiné par la garde civile du général Franco. Le crime ne fut jamais puni et les franquistes sont encore au pouvoir…

Le crime a eu lieu à Grenade À Federico García Lorca   par Antonio Machado

 

120820--Frederico-garcia-lorca-2.jpg

Le crime


On le vit, avançant au milieu des fusils,

Par une longue rue,

Sortir dans la campagne froide,

Sous les étoiles, au point du jour.

Ils ont tué Federico

Quand la lumière apparaissait.

Le peloton de ses bourreaux

N’osa le regarder en face.

Ils avaient tous fermé les yeux ;

Ils prient : Dieu même n’y peut rien !

Et mort tomba Federico

du sang au front, du plomb dans les entrailles –

… Apprenez que le crime a eu lieu à Grenade

pauvre Grenade ! -, sa Grenade…

Le poète et la mort

On le vit s’avancer seul avec Elle,

sans craindre sa faux.

Le soleil déjà de tour en tour ; les marteaux

sur l’enclume – sur l’enclume des forges.

Federico parlait ;

il courtisait la mort. Elle écoutait

« Puisque hier, ma compagne résonnait dans mes vers

les coups de tes mains desséchées,

qu’à mon chant tu donnas ton froid de glace

et à ma tragédie

le fil de ta faucille d’argent,

je chanterai la chair que tu n’as pas,

les yeux qui te manquent,

les cheveux que le vent agitait,

les lèvres rouges que l’on baisait…

Aujourd’hui comme hier, ô gitane, ma mort,

que je suis bien, seul avec toi,

dans l’air de Grenade, ma Grenade ! »

On le vit s’avancer…

Élevez, mes amis,

dans l’Alhambra, de pierre et de songe,

un tombeau au poète,

sur une fontaine où l’eau gémira

et dira éternellement :

le crime a eu lieu à Grenade, sa Grenade !

 

 

Et voici pourquoi il fut tué:

…dans ce monde,moi je suis et serais toujours du côté des pauvres.Je serais toujours du côté de ceux qui n’ont rien et à qui on refuse jusqu’à la tranquillité de ce rien.Nous-je me réfère aux intellectuels-qui avons été éduqués dans ce milieu intermédiaire des classes que l’on peut qualifier d’aisées,nous sommes appelés au sacrifice.Acceptons-le.Dans le monde,ce ne sont plus des forces humaines mais telluriques qui luttent.Si l’on met dans une balance le résultat de cette lutte : d’un côté,ta douleur et ton sacrifice et de l’autre,la justice pour tous,même avec l’angoisse du passage vers un futur que l’on pressent mais que l’on ne connaît pas encore,de toutes mes forces,j’abats mon poing de toutes mes forces sur le second plateau. Federico Garcia Lorca-interview dans El Sol 15 déc.1934

 

 

source:http://histoireetsociete.wordpress.com/  (19 août 2012)

Partager cet article
Repost0
20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 00:13

120819-JDD.fr-Cafe-du-croissant.jpg        Une plaque commémorative a été posée à l'extérieur du café du Croissant. (Maxppp)

 

 

Le décor a tellement changé en presque un siècle que ses invités ne mesurent pas toujours la force du symbole. Peu importe : cet officier de police parisien prend soin de réserver LA table. Celle qui, une fois dressée, ne paie pas de mine. Celle où, croient savoir les initiés, dînait Jean Jaurès le soir de son assassinat, le 31 juillet 1914. "J’aime me sentir porté par l’histoire pendant mes rendez-vous professionnels importants. Je suis fils d’ouvrier, je ne veux pas risquer d’oublier d’où je viens", s’enflamme le policier.


Le café parisien du Croissant, actuel repaire pour déjeuners de cadres dans le quartier de la Bourse, conserve les traces de son passé tragique. Outre la plaque commémorative apposée sur la façade, l’établissement abrite un autel à la gloire du leader socialiste. Dans la vitrine figurent notamment les unes des 31 juillet et 1er août 1914 de l’Humanité, le quotidien fondé par Jaurès. À terre, une mosaïque pointe l’endroit exact où il est tombé. "Tout ce décor n’est pas factice. C’est important de célébrer la mémoire d’un homme politique pas comme les autres. Son idéal, de paix, de liberté, d’égalité, ses préoccupations sociales." Comme ce "flic de gauche", ils sont nombreux à faire le pèlerinage du Croissant. Le 31 juillet dernier, jour anniversaire de la mort de Jean Jaurès, un de ses arrière-petits-neveux est venu déposer une rose à sa mémoire. Chaque année, la Société d’études jaurésiennes y tient son assemblée générale. Sans parler des nombreuses réunions d’intellectuels.

"Il a mangé rapidement, tout entier à ses pensées"

Le 31 juillet 1914 est un beau jour d’été. Alors que, partout en Europe les nationalismes s’échauffent, les Parisiens ne rêvent que de quitter la capitale. L’historien Jean-Pierre Rioux a reconstitué en 2003, dans la revue L’Histoire, l’atmosphère de cette journée : "Ce vendredi n’a rien d’une veillée d’armes […]. Il clapote dans un autre temps, qui n’est pas l’effroi mais qui n’est plus tout à fait le coeur léger." Comme en écho, Jaurès le pacifiste, lancé dans une croisade contre le conflit qui menace d’embraser le continent, soupire ce matin-là dans les colonnes de l’Humanité : "Le plus grand danger […] est dans l’énervement qui gagne, dans l’inquiétude qui se propage."

Dans la soirée, Jaurès, 54 ans, sort dîner avec ses collaborateurs. Il a ses habitudes au Croissant, situé à deux pas du journal, où se retrouvent également les rédacteurs ennemis de l’Action française. Après le souper, celui qui est aussi député du Tarn a prévu de remonter écrire l’éditorial antiguerre qu’il rumine depuis le matin. Pour l’heure, on refait le monde en meilleur sur les banquettes de moleskine. "Jaurès a mangé rapidement, tout entier à ses pensées, s’efforçant de donner le maximum d’efficacité à son effort désespéré en faveur de la paix", témoignera Jean Longuet (1), un de ses camarades. Pierre Renaudel, un autre convive, précise : "Préoccupé, il laisse pourtant cours à sa bonne humeur, faite d’équilibre, de simplicité, de bonté et d’esprit malicieux."

Petite reconstitution pour les touristes

À 21h40, deux coups de feu claquent. Le fondateur de l’Humanité s’effondre. Il a été abattu à bout portant par une main qui s’est glissée par la vitre ouverte. "Au milieu du tumulte dont le café s’emplit, je regarde Jaurès, dont la tête est là, inerte, sur mes genoux, poursuit Pierre Renaudel. Jaurès a été surpris en plein sourire, la trace en est encore sur ses lèvres […]. Jaurès est maintenant couché sur la table voisine, les battements de ce grand coeur s’affaiblissent et cessent, comme toute pensée de ce vaste cerveau foudroyé est abolie." L’annonce, terrifiante, de la fin intervient à 22 heures. "Messieurs, M. Jaurès est mort", lance le médecin accouru sur les lieux. "Ils ont tué Jaurès!" Le cri de désespoir retentit au coeur de ce qui était alors le bouillonnant quartier de la presse. Un peu plus tard, une ambulance ramène le corps du député à son épouse, Madeleine, à leur domicile de Passy.


Johann, le barman de l’actuel Croissant, prétend s’être laissé pousser la barbe en hommage à Jaurès. Sans doute n’est-ce qu’une plaisanterie, mais à force d’entendre les clients vanter le courage et le talent du député, le jeune homme de 24 ans a fini par s’intéresser à son destin. Il a même composé une petite reconstitution historique à destination des touristes américains : "Je raconte tout et, à la fin, je tombe à terre, les yeux fermés." C’est à lui que les érudits confient leur passion jaurésienne ; c’est auprès de lui que les descendants de l’assassin viennent, à leur tour, tenter de réécrire le passé. "J’en ai eu deux très récemment. Ils ont essayé de me convaincre que leur ancêtre n’était pas le salaud qu’on a dit. Pour eux, il a été armé par d’autres…" Qui a tué Jaurès? Cela n’a jamais été une énigme. Au moment où la main meurtrière abat le tribun socialiste, un gardien de la paix fait le planton face au café. Ce dernier aura tôt fait d’arrêter Raoul Villain, un étudiant un peu perturbé dont l’esprit a été chauffé à blanc par la presse nationaliste dans laquelle Jaurès est menacé de mort sans relâche. Le 29mars 1919, il sera acquitté dans un contexte de fort nationalisme.


Ancien rédacteur en chef de l’Humanité, Charles Silvestre a consacré un ouvrage au fondateur de son journal (2). Pour lui aussi, la vraie question est : "Qui a armé le bras de Villain?" La réponse est loin d’être simple : "Il y a ceux qu’on ne distingue pas clairement, les services secrets des pays ennemis. Il y a surtout ces journaux qui ont nourri la haine. Ce sont des assassins de papier." L’assassinat bouleverse le monde ouvrier, mais le désordre redouté par le président du Conseil, René Viviani, ne se produit pas. La mobilisation générale est décrétée le 1er août. Les faubourgs seront fidèles au drapeau tricolore. "J’ai vu ce mort puissant le soir d’un jour d’été […] / J’ai vu ce mort auguste et sa chambre économe […] / Ce dormeur grave en qui s’engloutissait la paix", écrit, le 3 août 1914, la poétesse Anna de Noailles. Le lendemain, tous se pressent autour du cercueil fleuri installé devant la mairie du 16e arrondissement.


Y compris Maurice Barrès, le président de la Ligue des patriotes. Ce dernier prend la plume pour consoler la fille de Jaurès : "J’aimais votre père alors même que nos idées nous opposaient l’un à l’autre et que je devais résister à la sympathie qui m’entraînait vers lui. L’assassinat sous lequel il succombe, quand l’union de tous les Français est faite, soulève un deuil national." Devant le catafalque, Léon Jouhaux, secrétaire général d’une CGT encore officiellement hostile à la guerre, offre le ralliement de son organisation à la politique de défense nationale. "Son enterrement a été un moment politique très fort. L’union sacrée s’est faite autour de Jaurès", rappelle l’historien Gilles Candar, meilleur connaisseur actuel de l’élu du Tarn (3).

Une figure encore présente aujourd’hui

Presque un siècle après sa mort, les pèlerins du Croissant ne l’ont pas oublié. Mais, au-delà du café, pourquoi sa figure est-elle aussi présente aujourd’hui? Pourquoi les milliers d’articles publiés dans l’Humanité ou La Dépêche du Midi, pourquoi ses discours à la Chambre servent-ils d’inépuisable réserve à citations pour campagnes électorales? Selon Charles Silvestre, "en plus de son style de journaliste, qui est son arme secrète, c’est sans doute le réalisme extraordinaire de Jaurès qui séduit [...] : Des années avant les autres, il pressent la possibilité d’une déflagration mondiale. Il imagine même les conséquences catastrophiques de la guerre. Jaurès a un côté voyant." La meilleure preuve, parmi tant d’autres semées au long de ce mois de juillet 1914 ? Sa réaction au sortir d’une entrevue avec Abel Ferry, neveu de Jules et sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, qui eut lieu quelques heures avant sa mort : "Vous êtes victimes d’une intrigue russe […]. Nous vous dénoncerons, ministres à la tête légère. Dussions-nous être fusillés."


Comme l’historien Jean-Jacques Becker dans un article datant de 2006, beaucoup font l’hypothèse que c’est à "cause de sa capacité d’utopie [qu’il] est resté dans la mémoire des hommes à une place incomparable par rapport à la plupart de ses contemporains". Gilles Candar relève avec malice que la gauche aime s’y référer en période de conquête plus que d’exercice du pouvoir. "Hollande lui a rendu hommage mais une fois président, c’est Jules Ferry qu’il a mis à l’honneur. Jean-Marc Ayrault honore Aristide Briand, Manuel Valls a installé un portrait de Clemenceau dans son bureau. Une fois aux responsabilités, Jaurès, qui n’a jamais été ministre, peut gêner." L’officier de police croisé il y a quelques jours dans ce qui est devenu la Taverne du Croissant vénère, lui aussi, le rêveur, l’exalté. "À quelques heures de la déclaration de guerre, il croyait encore qu’il était possible de l’empêcher. Jaurès, c’est la preuve que le souffle de la vie ne s’éteint jamais."


Anne-Laure Barret

source: jdd.fr (dimanche 19/08/2012)

 http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Notre-serie-estivale-les-cafes-qui-ont-fait-l-histoire-le-cafe-du-Croissant-et-la-mort-de-Jaures-544808

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 23:07
Depuis plusieurs mois, le réalisateur Gilles Perret filme et recueille les témoignages de plusieurs acteurs ayant participé à l'élaboration de programme du Conseil National de la Résistance.

couvcnr.pngCe documentaire intitulé «Les jours heureux» veut raconter l'histoire de ces quelques hommes sans qui la sécurité sociale, les retraites par répartition, le vote des femmes, les comités d’entreprise et bien d'autres choses n'existeraient pas aujourd'hui en France.


L'occasion aussi de rencontrer des historiens, des journalistes, des analystes spécialistes de la question de la déconstruction de ce programme par quelques uns et de voir que, pour tous, le constat est unanime : le programme du Conseil National de la Résistance est d’une actualité criante et il y a urgence à le rendre visible en le remettant sur le devant de la scène.

 

Ce documentaire a été proposé à plusieurs chaînes de télévision. Aucune n'a souhaité «prendre le risque» de raconter une telle histoire.

Trop compliqué, trop risqué, trop engagé. Trop quoi !

 

Alors pour que ce film existe, qu'il soit vu et que cette histoire belle et singulière puisse être racontée à tous :

 

NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !

 

Gilles Perret       Fabrice Ferrari


 

Télécharger le bon de souscription

 

en cliquant ici



Souscription_"les_jours_heureux"_files/Souscription%20les%20jours%20heureux%201%20page.pdf.zip
 
 
Partager cet article
Repost0
23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 14:13

120523-robespierre_0.jpgA bout d'arguments, Jean-François Copé s'en est pris ce matin à Jean-Luc Mélenchon auquel il trouve « pas mal de points communs » avec Marine Le Pen.


Faut-il qu'il ne manque pas de souffle pour oser une telle absurdité, lui qui a calqué le programme de l'UMP sur celui du FN pendant la présidentielle.


L'honneur du Front de gauche est de n'avoir pas cédé un pouce de terrain devant l'extrême droite dans une bataille où il n'a guère trouvé d'alliés.


Autre reproche du dirigeant de la droite : celui de faire l'éloge de Robespierre.

 
Fidèle défenseur des privilégiés, Jean-François Copé reprend l'antienne de la vieille droite maurassienne cuite et recuite qui n'a jamais accepté la Révolution française et la France de « liberté, égalité, fraternité » née avec elle.


La mémoire de Robespierre, avec sa part d'ombre comme de lumière, n'est pas infamante. « Soyons justes enfin, et ne craignons plus de le dire : Robespierre est l'un des plus grands hommes de l'histoire » écrivait George Sand. Plus de deux siècles après sa mort, vérification est faite que la droite ne s'en remet toujours pas

 

source:humanite.fr

22/05/2012

Partager cet article
Repost0
1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 21:37

120501-Himmage-a-brahim-bouarram.jpg

 

 

Les deux candidats (Jean-Luc Mélenchon & Eva JOLY) ont rendu hommage ce 1er mai à partir de 11 heures à Brahim Bouarram, ce jeune Marocain de 29 ans tué en 1995, jeté dans la Seine par des Skinhead en marge de la manifestation traditionnelle du Front National en l'honneur de Jeanne d'Arc.


Environ 500 militants antiracistes sont sur le pont du Carroussel, en compagnie d'Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon.


Les mots d'ordres du rassemblement étaient :
♦Rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.

♦Dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.

♦ Appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.


Une manifestation majeure alors que le président candidat a encore surenchérit vers l'extrême droite ce mardi matin sur RMC en affirmant « il y a trop d'étrangers en France ». Et à quelques rues au Nord, Marine Lepen se préparait à faire son discours devant quelques milliers de militants frontistes...


Les organisations ayant appelé à se rassembler sont : LDH ; AMF ; FTCR ; ATMF, ATF, ASDHOM, MRAP, FASTI, CIMADE, C.R.L.D.H.T, ACORT, CEDETIM, IDD, Forum Vérité et Justice -Maroc-, L’association AL WASL,REMCC, FCSME, L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, FCMA, Manifeste des libertés, Le MRAP, Mouvement 20 février Paris IDF, UJFP, IDEAL-92, Espace Farabi, PTT- France-(la voix démocratique et sociale), ATTAC, GISTI, Droits Devant, CSP92, Coordination des sans papiers ALIF, CNSP, Collectif Anticolonial, SOS Esclaves, CMODH, L.M.D.H, MCTF. CGT, Union syndicale Solidaires, La fédération SUD santé, la F.A.S.E, GUPS, CISA, EMCEMO, APCV...


Pour les partis politiques : La Voie Démocratique -Région Europe-, Le PADS, Le PIR, PSU, NPA, PCF, PG, EELV.

 

 

Humanite.fr

1/05/2012

Partager cet article
Repost0
11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 22:06

Nous apprenons la mort de Raymond Aubrac (de son vrai nom Raymond Samuel), grand résistant, survenue hier 10 avril 2012 à Paris. Il avait 97 ans.

Compagnon de Jean Moulin et co-fondateur du mouvement de résistance "Libération-Sud" il était l'époux Lucie Aubrac, elle aussi héroïne de la Résistance, décédée en 2007.

Honorons leur mémoire.

120411-Aubrac.jpg

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Quimper Communiste
  • : le blog des communistes quimpérois pour le front de gauche
  • Contact

AGENDA

LES JOURS HEUREUX

Vendredi 13 décembre 2013-20 h. 30

au "Quai Dupleix" à Quimper

en présence de Gilles PERRET

les-jours-heureux+ d'infos ici

Recherche

A voir et écouter...

 

Archives

Catégories